Innover pour mieux traiter les déchets radioactifs
Le projet européen PREDIS s’attache à développer des activités innovantes de traitement de déchets radioactifs, pour lesquels il n’existe pas de solution à l’heure actuelle. IMT Atlantique figure parmi les 7 workpackage leaders du projet et interviendra dans les recherches en matière de traitement et de conditionnement innovants des déchets métalliques. Abdesselam Abdelouas, chercheur à IMT Atlantique, impliqué dans le projet, en expose les grandes lignes.
Dans quel contexte global le projet européen PREDIS a-t-il vu le jour ?
AA : La gestion des déchets radioactifs issus du cycle électronucléaire mais également d’autres secteurs comme la santé, la production des radiopharmaceutiques, l’agriculture ou l’exploitation des mines demeure un challenge nécessitant le développement de nouvelles méthodes, de nouveaux procédés et technologies.
Quel est l’objectif de ce projet ?
AA : Le but de PREDIS est de réduire le volume global de déchets destinés au stockage et de recycler les déchets métalliques contaminés par la radioactivité. La réduction du volume des déchets permettra ainsi d’éviter la construction de nouveaux sites de stockage très coûteux. Le consortium s’attachera à tester et évaluer des approches innovantes (méthodes, procédés, technologies et démonstrateurs) pour le traitement et le conditionnement de déchets radioactifs.
Comment allez-vous y parvenir et quels sont les verrous scientifiques à lever ?
AA : Dans le cadre de ce projet, nous allons sélectionner un procédé chimique connu ou nouveau, l’améliorer et l’adapter en vue d’une applicabilité plus étendue. Ce procédé devra en outre répondre à des exigences environnementales, notamment en matière de toxicité des matières utilisées et de volume d’effluents de traitements.
Quelle est la contribution des chercheurs d’IMT Atlantique dans ce projet ?
AA : Bernd Grambow et moi-même, professeurs de radiochimie au laboratoire Subatech à IMT Atlantique, coordonnons Le Work Package 4 sur le traitement des déchets métalliques. Outre cette mission de coordination, nous allons mener des travaux de recherche sur la décontamination et la gestion des effluents de traitements.
Le consortium PREDIS regroupe 48 partenaires. Quelles sont vos principales collaborations ?
AA : Dans le cadre du Work Package 4, nous interagissons avec une vingtaine de partenaires principalement européens mais nous collaborerons plus étroitement avec le CEA (Marcoule), l’université de Pannonie (Hongrie) ou encore la Czech Technical University (CTU).
Quelles sont les prochaines étapes importantes du projet ?
AA : La réunion de l’équipe du management de PREDIS aura lieu le 16 juin 2020 pour préparer le kick off meeting prévu au mois de septembre 2020.
Propos recueillis par Véronique Charlet pour I’MTech
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !