Top 5 de nos articles 2018 sur I’MTech
Comme chaque année, I’MTech revient sur ses articles les plus lus de l’année passée. Avant d’entamer 2019, retour donc sur les 5 articles les plus marquants de 2018. Sans grande surprise, les problématiques numériques occupent une place prépondérante dans ce classement — 4 des 5 sujets. Les sujets à la frontière entre numérique et société ont été particulièrement consultés. Santé, mixité, inclusion sociale, et protection des données personnelles se retrouvent ainsi dans le top 5. Seule l’annonce de la sortie de Lascala, première imprimante 3D aux dimensions hors-normes capable d’imprimer des grandes pièces composites, rappelle que les préoccupations technologiques concernent aussi les matériaux de demain.
#1. Irez-vous à l’hôpital l’année prochaine ?
Nous ne vivons pas tous les pathologies de la même façon. Pour une même maladie, deux patients au même stade d’avancement auront besoin de prises en charge différentes, car les évolutions seront propres à chacun d’entre eux. Anticiper les évolutions des pathologies est donc d’une importance cruciale pour adapter les traitements le plus tôt possible aux spécificités des patients. Afin d’y parvenir, l’intelligence artificielle a son rôle à jouer. À Mines Saint-Étienne, Vincent Augusto et son équipe utilisent le process mining pour analyser de grands volumes de données d’évolution de maladies comme le diabète, et des traitements associés. Ils en déduisent des profils types, qui permettront ensuite à des patients en cours de traitement de recevoir le soin le plus adapté.
#2. Le bras long
Avec son bras articulé de 2 mètres, Lascala n’a rien d’une imprimante 3D de salon. Conçue et installée à IMT Lille Douai, elle représente une avancée majeure à la fois pour la fabrication additive et pour l’industrie. Lascala est en effet la première imprimante 3D capable d’imprimer des pièces composites de plusieurs mètres de long. Une petite révolution, lorsque l’on sait que l’impression 3D de grandes pièces était jusqu’alors soumise à de nombreuses contraintes.
#3. À propos de la fracture numérique…
Le numérique est-il vecteur d’inclusion ou d’exclusion sociale ? Si la réponse à cette question semble déjà avoir été apportée de nombreuses fois, c’est qu’il a été dit tout et son contraire sur le sujet — en particulier sur la scène politique. En 2018, l’enquête Capacity donnait des résultats scientifiques d’envergure pour éclairer le débat. Alliant sociologie, géographie, économie et de nombreuses autres disciplines des sciences humaines et sociales, ce projet apporte des données concrètes sur les impacts du numérique sur la société. L’enquête rassemble 4 universités et 3 centres de recherche, dont IMT Atlantique.
#4. Où sont les femmes ?
C’est — malheureusement — une rengaine entendue trop souvent : les métiers du numérique souffrent d’un défaut de mixité. Si ces professions sont aujourd’hui majoritairement masculines, les femmes n’en ont pas toujours été aussi absentes. Dans les années 1950, de nombreuses femmes ont ainsi participé au développement du secteur logiciel, comme le rappellent les travaux de Chantal Morley menés à Institut Mines-Télécom Business School. Mais progressivement, l’informatique s’est adressée de plus en plus aux cadres, essentiellement masculins. Les représentations sociales alors créées ont donné naissance à celles que l’on connaît actuellement, comme par exemple l’idée fausse que les femmes seraient moins compétentes dans les domaines informatiques… « Bullshit! » répondrait Ada Lovelace.
#5. La valeur de l’anonymat
Une donnée anonymisée a toujours de la valeur. C’est le constat auquel est parvenue la Cnil après une association avec Teralab, la plateforme IA & big data de l’IMT. Loin d’être anecdotique, cette assertion permet de tenir tête aux détracteurs de l’anonymisation — et donc de la protection des données personnelles — qui affirment qu’une donnée anonymisée ne présente aucun intérêt. Le projet Cabanon, basé sur les données des taxi new-yorkais, a bel et bien permis de montrer que c’est faux.
#6 (bonus). Et la planète dans tout ça ?
Absent regretté du top 5 des articles les plus lus, l’environnement ne saurait être oublié alors que 2018 a particulièrement été animée sur ce sujet. En bonus, nous ajoutons donc à cette liste notre article le plus lu de la thématique environnement (et on l’avoue, c’est aussi l’un de nos préférés de l’année). Si la question minière a particulièrement été centrée cette année sur La Guyane, il ne faut pas pour autant croire que le débat ne concerne que les départements et régions d’outre-mer. En métropole aussi, le renouveau minier est source de conflit social, comme le montrent les chercheurs de Mines ParisTech, Mines Nancy et IMT Mines Alès dans notre long format.
#7 (super bonus). Un peu plus d’environnement pour la conversation
Promis, c’est la dernière rallonge de ce classement. Reprise sur I’MTech dans le cadre de notre partenariat avec The Conversation, la tribune rédigée par Natacha Gondran, chercheuse à Mines Saint-Étienne, et Aurélien Boutaud, comptabilise plus de 100 000 vues sur le média destiné à la promotion de l’expertise scientifique. Un nombre record de lectures sur un article qui explique avec pédagogie l’empreinte réelle que laisse l’humanité sur l’environnement. Ci-dessous, un lien vers l’article repris sur I’MTech. La version originale est à consulter ici sur The Conversation.
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