Diatabase : première base de données sur le diabète en France

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Le consortium M4P obtient le feu vert de Bpifrance pour mettre en œuvre son projet de constitution d’une base de données cliniques sur le diabète : Diatabase. Emmené par Altran, il compte également la participation d’acteurs de la diabétologie en France, des sociétés OpenHealth et Ant’inno ainsi que de l’IMT et du CEA List. Le consortium poursuit ainsi un objectif d’amélioration des prises en charge, d’étude et de recherche sur cette pathologie qui concerne 3,7 millions de personnes en France. Le projet M4P a été validé par la Direction générale des entreprises du Ministère de l’Économie et des Finances dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir-Fonds national pour la société numérique.

 

En France, 3,7 millions de personnes sont traitées pour un diabète de type 1 ou de type 2, représentant plus de 5% de la population. La prévalence de ces maladies ne cesse d’augmenter et leurs complications constituent une préoccupation majeure de santé publique et de soutenabilité économique. Les systèmes de santé modernes produisent d’énormes quantités de données de santé sur la maladie, en ville et à l’hôpital, d’autres sont générées en dehors de ces systèmes, par les patients eux-mêmes ou via des objets connectés. Le potentiel d’utilisation de ces données massives issues de sources multiples est considérable, notamment pour progresser sur la connaissance des diabètes, promouvoir la santé et le bien-être des personnes diabétiques et améliorer les soins (identification des facteurs de risque, aide au diagnostic, suivi de l’efficacité des traitements …).

Porté par un consortium d’experts pluridisciplinaires, et soutenu par la Direction générale des entreprises du Ministère de l’Economie et des Finances, le projet M4P vise à constituer et industrialiser une base de données multi-sources sur le diabète, la « Diatabase », alimentée par des données issues de l’hôpital, de la médecine de ville, de centres de recherche, d’objets connectés et croisées avec les données des bases médico-économiques du SNDS (Système National des Données de Santé1).

Le projet doit permettre « d’améliorer les conditions de vie et de prise en charge des personnes diabétiques grâce à l’amélioration des connaissances et le partage d’informations entre les différents acteurs hospitaliers du soin comme entre les centres experts et la médecine de ville », indique le Dr Charpentier, Président du CERITD (Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète) et parmi les initiateurs du projet. « Avec M4P et la Diatabase, nous ambitionnons de favoriser la cohérence de l’accompagnement d’une même personne dans le cadre d’un suivi pluri-professionnel et d’améliorer les connaissances des professionnels pour une meilleure prise en charge », ajoute le Pr Brigitte Delemer, chef du service Diabétologie au CHU de Reims et Vice-Présidente du réseau CARéDIAB également impliqué dans le projet M4P.

« L’analyse des volumes massifs de données collectées « en vie réelle » impose de lever des verrous techniques notamment en matière d’interopérabilité et favorisera la compréhension de la maladie tout en fournissant aux autorités sanitaires et aux industriels des outils de suivi des médicaments et dispositifs médicaux utilisés », complète le Dr Jean-Yves Robin, Directeur Général d’OpenHealth, société spécialisée dans l’analyse des données de santé, partie prenante du projet M4P.

Le projet M4P est porté par un consortium expert regroupant : des associations de professionnels de santé investies dans le diabète, comme le CERITD, le réseau CARéDIAB, la société Nutritoring ; des structures privées et publiques spécialisées dans les technologies numériques avec Altran, l’analyse des données avec OpenHealth ainsi que ANT’inno, associée au CEA List pour l’analyse sémantique des données non structurées et leur exploitation, et enfin l’Institut Mines Telecom qui met à disposition sa plateforme Teralab, accélérateur sécurisé de projets de recherche en IA et Data, ses techniques disruptives en matière de lutte contre la fuite, le détournement et la falsification de données fondées sur la technologie du tatouage de données et des méthodes de traitement du langage naturel pour révéler de nouvelles corrélations et faciliter la prédiction et la prévention.

« Grâce à la complémentarité des compétences mobilisées sur le projet et à son approche orientée métier et pratiques professionnelles, M4P constitue le premier exemple français de structuration et d’industrialisation de la donnée de santé au service d’une mission d’intérêt public », se félicite Fabrice Mariaud, Directeur des Programmes, de la Recherche et des Expertise Centers France chez Altran.

Le consortium s’est donné 3 ans pour constituer la Diatabase et démarrer son exploitation, au service des professionnels de santé et des patients.

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