Avec CBORBIG, Télécom SudParis innove dans l’e-commerce
Cet article a été initialement publié sur le site de Télécom SudParis.
[divider style= »normal » top= »20″ bottom= »20″]
Projet de maturation porté par la SATT Paris-Saclay, CBORBIG va permettre aux chercheurs de Télécom SudParis d’aider la start-up Watiz à optimiser son outil de reconnaissance en temps réel d’objets dans des contenus vidéo.
Un chanteur porte dans son dernier clip une chemise que vous voudriez acheter ? Il vous suffira bientôt de cliquer sur son vêtement dans la vidéo en cours et vous serez automatiquement renvoyé sur la page d’achat en ligne du produit. Faciliter ainsi l’achat est une opportunité que veut saisir la société Watiz, une start-up technologique spécialisée en traitement de l’image et analyse de flux vidéo.
« Aujourd’hui, la vidéo en ligne représente environ 75% des flux sur Internet », explique Julien Capra, CEO de Watiz. « La publicité digitale, c’est 3,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2016 en France, soit une augmentation de 7% en un an. » Son service WatMotion permet déjà un tel procédé et est compatible avec n’importe quelle vidéo directement sur une page YouTube ou Facebook. Pour passer au niveau supérieur, à savoir traiter des vidéos en temps réel et un plus grand nombre d’objets reconnaissables, Watiz avait besoin d’un soutien technologique et financier supplémentaire.
Reconnaître n’importe quel objet uniquement grâce à son apparence
Cofondée par ailleurs par Marc Decombas et Rémy Villecroze, diplômés de Télécom SudParis, la start-up est d’abord allée à la rencontre d’enseignants-chercheurs de l’École (labellisée pour la qualité de sa recherche partenariale via le Carnot Télécom & Société numérique, voir encadré en fin d’article) – en particulier Jérémie Jakubowicz. Expert dans l’apprentissage sur des gros volumes de données et l’optimisation par calcul distribué, il s’est intéressé de près au défi lancé par Watiz et s’est mis en tête de le relever. Il dépose d’abord un brevet qui décrit une nouvelle méthode d’apprentissage distribué pour le deep learning et appliqué à d’importants volumes de données, ou big data, permettant d’optimiser le temps de calcul.
Exploité par la start-up, cet outil entend révolutionner le marché du e-commerce et accélérer l’apprentissage de leurs outils actuels. Il permettra bientôt le traitement en temps réels de gros volumes de données comme des fichiers vidéo. Il sera alors possible de regarder des vidéos sur des plateformes en ligne et pouvoir interagir avec les objets qu’elles contiennent sans traitement préalable. Dès qu’un article est reconnu, ce dernier devient cliquable via une surcouche et redirige vers un lien d’achat correspondant.
Un dernier booste pour arriver à maturité
En 2017, la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) Paris-Saclay décide d’investir dans la maturation du projet, fort de ses promesses. « La spécificité du projet CBORBIG, c’est sa position sur un marché très porteur », rappelle Xavier Apolinarski, président de la SATT Paris-Saclay. De plus, « il est basé sur une excellence scientifique importante, qui va produire un différenciant technique pour Watiz ». La SATT Paris-Saclay accompagne les chercheurs dans la construction des projets qu’elle soutient jusqu’à leur exploitation commerciale. Pour Olivier Martinot, directeur de l’innovation à Télécom SudParis, « c’est un véhicule intéressant qui apporte non seulement un financement de transfert technologique, mais aussi toutes ses compétences en termes d’études de marché et de gestion de projet ».
Le but du projet de co-maturation avec la SATT Paris-Saclay, CBORBIG, est de pouvoir créer un outil technologique basé sur cette nouvelle méthode d’apprentissage et adapté à la technologie de reconnaissance visuelle développée par Watiz. CBORBIG représente donc la combinaison parfaite de « Content-Based Object Retrieval » et du traitement de big data.
Une « success story » qui rassemble recherche et innovation
Le projet CBORBIG « connecte l’enseignement avec la recherche, connecte l’École avec l’Industrie, et est techniquement passionnant », déclare, enthousiaste, Jérémie Jakubowicz. Marius Preda, chercheur de Télécom SudParis reconnu dans le traitement d’images et impliqué dans le forum d’experts MPEG (Moving Picture Experts Group), est chargé de mettre en œuvre ce projet par la suite. « Ce partenariat avec la SATT et Télécom SudParis va nous donner une certaine renommée et ce transfert technologique va révolutionner notre secteur », conclut Julien Capra.
Et cerise sur le gâteau, la société Watiz, finaliste du Trophée Start-Up Numérique 2017, a intégré en janvier 2018 IMT Starter, l’incubateur de l’École, sur son site à Arcueil.
[divider style= »normal » top= »20″ bottom= »20″]
Le Carnot TSN, un gage d’excellence dans la recherche partenariale depuis 2006.
L’institut Carnot Télécom & Société numérique (TSN) est le partenaire recherche des entreprises pour développer les innovations numériques depuis 2006. En s’appuyant sur plus de 1 700 chercheurs et 50 plateformes technologiques, il propose une recherche de pointe pour répondre aux problématiques technologiques complexes induites par les transformations numérique, énergétique-écologique et industrielle du tissu productif français. Ses thématiques sont : l’industrie du futur, les réseaux et objets communicants, la ville durable, les mobilités, la santé, et la sécurité.
Ses composantes sont Télécom ParisTech, IMT Atlantique, Télécom SudParis, Télécom École de Management, EURECOM, Télécom Physique Strasbourg, Télécom Saint-Étienne, École Polytechnique (laboratoires Lix et CMAP), Strate École de Design, Femto Engineering.
[divider style= »normal » top= »20″ bottom= »20″]
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !